Menée par JayDee Vandenberg ‑directeur de la post‑production chez Walt Disney Animation Studio‑ la coalition NoMore2398 demande aux fabricants d’appareils TV d’abandonner la compatibilité avec le taux d’affichage fractionné, ou 23,976 images par seconde. Explications.
23,976 images par seconde, vestige du NTSC
Les films sont généralement tournés à 24 im/s, mais la plupart du temps lus à 23,976 im/s, un vestige qui date de la diffusion analogique au format NTSC. Concrètement, une image est ignorée toutes les 41 secondes, donnant lieu lors de l’affichage des contenus 24 im/s à une microsaccade peu visible mais qui peut être difficile à ignorer quand elle est repérée. Ce décalage peut également créer des problèmes avec les sous‑titres et la synchronisation audio.
23,976 images par seconde, frein à l'adoption du HFR
Qui plus est, les studios sont tenus de fournir au moins deux versions de leurs contenus pour pouvoir être lus avec tous les types de matériels, soit des coûts de distribution accrus (stockage, contrôle de qualité, transfert…) et une capacité mémoire deux fois plus élevée. De même, parmi les arguments prônant l'abandon de l'affichage fractionné, le frein à l'adoption de la technologie HFR dû à la complexité et les coûts engendrés par la gestion de la fréquence 23,976 images par seconde.
La parole à JayDee Vandenberg, directeur post‑production Walt Disney Animation Studio
« Nous demandons à l’industrie électronique de commencer à abandonner petit à petit la compatibilité avec les taux d’affichage fractionnés, afin que les contenus soient affichés dans leur format originellement voulu, explique la coalition. Cela inclut les écrans, les enregistreurs, les lecteurs et les caméras, entre autres ».