Yuki & Nina
Yuki (Noë Sampy) et Nina (Arielle Moutel) ont 9 ans. Ce sont les meilleures amies du monde, et lorsqu’elles rentrent de l’école, c’est avec la conviction que leur amitié sera éternelle. Mais peu après que la mère de Yuki soit venue la récupérer chez sa camarade, leur certitude disparaît. On leur annonce que Yuki doit partir vivre au Japon, que ses parents ne s’entendent plus. Alors Yuki, avec son point de vue d’enfant, va tout faire pour que ses parents restent ensemble. Elle pense même qu’avec l’aide de Nina, le miracle est encore possible.
Film tout en retenue, qui évite le danger du pathos que laisse supposer les séparations, Yuki & Nina cible l’insouciance de l’enfance face aux problèmes des adultes, celle‑là même qui, finalement, les protège contre la lucidité blasée de leurs aînés. Ainsi, la petite fille, qui n’a pas réellement son mot à dire, préfère agir. Et qu’importe où cela peut la conduire dès lors qu’elle est accompagnée de son unique amie. Leur errance les conduit alors dans une forêt profonde où la contemplation mêlée à la rêverie atténue la douleur du départ imminent.
Une apologie de l’enfance réalisée à deux mains (Nobuhira Suwa et Hippolyte Girardot), un peu pesante tout de même.