Yannick Noah Tour
Les 13 et 14 mai derniers, Yannick Noah et les Zam Zam (ses potes choristes et musiciens) se produisaient sur la scène du Forest National de Bruxelles devant des gradins à perte de vue, remplis à craquer. Au premier rang, dans la fosse, apparition furtive de sa compagne et productrice exécutive Isabelle Camus (Un gars une fille, c'était elle). Gros son, grosses lumières. Puis voilà l'homme aux pieds nus avec son titre phare et remuant, Aux arbres citoyens. En trois phrases et deux notes, la salle est conquise, scande le couplet à tue-tête et lève le poing avec le chanteur. Ambiance flower power et esprit communautaire.
Le concert débute à peine et Noah tient déjà sa salle. Ce n'est pas un novice qui tombe la veste devant nous en entamant ses premiers pas de danse sur des airs jazzy, mais bel et bien un artiste épanoui et légitime qui déroule sa playlist sans accrocs, entre titres hyper‑dansants, influences reggae, good vibrations venues d'Afrique et énergie pure. Voilà tout le talent de Yannick Noah : sa communion sincère avec le public et le partage de sa double culture sur des rythmes faits pour bouger son « dobolo » (qui verra comprendra…).
Bien sûr, la voix n'est pas teintée d'une signature exceptionnelle et les non‑initiés trouveront sans doute le temps long (Yannick, même sur scène, les meilleures blagues sont les plus courtes), et l'on pourrait reprocher le côté premier degré voire simpliste des textes, mais la chaleur qui se dégage du show l'emporte sur le reste. Les fans seront conquis, les hermétiques confortés dans leur sentiment. Mais une chose est sûre, Noah était fait pour être un chanteur du monde. Alors à quand les reprises de Marley ?