World Trade Center
11 septembre 2001. Trois agents de la police portuaire sont envoyés en renfort au pied des tours du World Trade Center. John McLoughlin (Nicolas Cage) prend le commandement des opérations. Les étages sont évacués au compte-gouttes par les secours jusqu’à ce qu’ils s’effondrent sur ses occupants. Lorsqu’ils reprennent conscience, les trois policiers restent coincés sous les décombres sans aucune possibilité de bouger. Dehors, la recherche des survivants s’organise sans grand espoir.
Au lendemain du 11 septembre, il avait été dit qu’aucun film ne serait fait sur ces événements tragiques. Pourtant, cinq ans après, Hollywood, qui panse encore ses plaies, décide de produire World Trade Center, le film-hommage par excellence. Oliver Stone est choisi pour mettre en image ce devoir de mémoire patriotique. Après une mini-polémique, force est de constater que celui-ci est allé bien au-delà des figures imposées par le cahier des charges de la production. Apparitions christiques franchement comiques, ribambelle de ralentis grandiloquents, justification imagée de l’intervention américaine en Irak et en Afghanistan (au milieu du film, un Prêtre troque la soutane contre le treillis et annonce la vengeance de tout une nation !), grand sermon sur la famille et ode à l’inébranlable solidarité de toute l’Amérique pour ceux qui ont porté secours aux victimes… Stone ne recule devant rien.
Du bon et du moins bon, donc. Toutefois, malgré ces réticences idéologiques et une propagande patriotique clairement affichée, World Trade Center reste un drame éprouvant, filmé à hauteur d’homme. Sans séquence spectaculaire, le film s’efforce d’illustrer de manière efficace et crédible la résistance de deux blessés se soutenant mutuellement dans l’obscurité des décombres fumants du World Trade Center.