World Invasion : Battle Los Angeles
À Santa Monica, des extraterrestres au look d’insectes « terminatorisés » débarquent dans l’unique but de coloniser la Terre. Cette fois, ce ne sont pas les humains qui les intéressent (d’où la vitesse à laquelle ils les liquident), mais nos ressources naturelles, et en particulier l’eau. Les autorités américaines décident alors de raser Los Angeles, dernier recours avant une fin qui s’annonce pourtant inéluctable. Mais avant, un groupe de Marines, dirigé par un vieux briscard à deux doigts de la retraite (Aaron Eckhart), est chargé de pénétrer la zone sinistrée afin de récupérer les derniers civils.
Dès le départ, on sent que Jonathan Liebesman tente par tous les moyens de se démarquer d’un genre archi‑balisé, mais délivre un film qui recycle péniblement tous les clichés du genre : une caméra tressautante comme dans les films de Paul Greengrass, histoire d’ajouter au réalisme documentaire de cette histoire farfelue, un récit répétitif qui ne progresse qu’à coups d’explosions et d’effets spéciaux, et une galerie de personnages qui feraient passer Roland Emmerich (ID4) pour un fin psychologue : un Marine traumatisé par des soldats qu’il n’a pu sauver et qui aura bien sûr sa petite occasion de rédemption, un père courageux qui agonise sous les yeux de son fils, une guerrière (Michelle Rodriguez) qui nous rappelle ‑au cas où on l’aurait oublié‑ que les femmes aussi peuvent manier un AK‑47, un retournement final digne des pires séries Z des années 1950, le tout recouvert d’un vernis patriotique qui fait de ce World Invasion : Battle Los Angeles une gigantesque publicité pour le corps des Marines.