Wonka
Le film raconte la jeunesse de Willy Wonka, le personnage du roman Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl dont il est la préquelle. Willy Wonka, inventeur et chocolatier, arrive en Europe pour établir sa boutique de chocolat aux Galeries Gourmet, mais il va vite se confronter à la concurrence…
Chocolat guimauve
Autant prévenir tout de suite, le film de Paul King, qui nous avait régalés avec ses deux Paddington (voir ici et là), est un film musical. Un peu déconcertant au début, au final, le concept passe relativement bien. Il faut dire que les numéros chantés sont de bonne facture, aidés par une direction artistique chatoyante mais pas recommandée aux épileptiques. Cela dit, on est clairement plus dans du Broadway très, très mièvre que dans un film de cinéma. En dehors de ses étonnantes saillies musicales, le film est tout de même très plat.
Que dire de l’histoire ? On croirait que le scénario fut écrit par une IA à qui on aurait demandé de plagier Roald Dahl en ôtant toute sa noirceur, de saupoudrer çà et là d’idées piquées chez Walt Disney tout en ciblant principalement les enfants de moins de 10 ans.
Ne cherchez pas des niveaux de lecture, il n’y en a pas. À part imaginer ce Wonka comme une ode aux stupéfiants hallucinogènes et méga addictifs, bien sûr. Ce qui est assez drôle quand on joue à ce petit jeu en regardant le film. Heureusement que Wonka parle de chocolat, car on pourrait se demander… En tout cas, il ne plaide pas pour le sevrage.
Like a King
Si on savait bien que Paul King n’est pas Tim Burton, Timothée Chalamet n’est pas Johnny Depp non plus. Et ça fait beaucoup ! Ce qui faisait le charme de Charlie et la chocolaterie version 2005, c’était le duo. À la fois inventif et visionnaire, partageant une folie douce communicative. Rien de tout cela ici. Timothée Chalamet a beau se démener, il lui manque l’excentricité de son prédécesseur, même s’il possède de son charme. La grande Olivia Colman en fait des caisses, c’en est presque gênant. Elle surjoue clairement, comme dans les films pour enfants des années 60. C’est un style…
Assurément ce chocolat‑là n’a pas la saveur de son aîné et laisse un mauvais goût en bouche. Reste que le film permet de découvrir le potentiel de la toute jeune actrice Calah Lane (qui interprète Noodle). Et de découvrir la bonne mais trop courte surprise du film, Hugh Grant, génial en Oompa Loompa. Très second degré et irrésistible.