par Carina Ramon
09 novembre 2017 - 11h40

Wonder Woman

année
2017
Réalisateur
InterprètesGal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Au pays des Amazones, les jeunes filles sont élevées dans un Éden verdoyant par des guerrières au grand cœur. Pas un seul homme à l'horizon mais un entraînement à l'art de la guerre prodigué au quotidien par Hyppolyta (Connie Nielsen, Boss) et Antiope (Robin Wright, House of Cards), deux Amazones vieillissantes qui esquissent en une calvacade plutot étonnante ‑avouons‑le‑ un film que l'on ne verra pas. L'occasion ratée de filer la métaphore de Catwoman (envoûtante Halle Berry) qui posait déjà, en 2003, la question de la place de la femme mure au sein de la galaxie des super‑héros comme au cinéma.

 

Sang neuf oblige, c'est la petite Diana, future Wonder Woman (Gal Gadot, convaincante), qui reprend le flambeau. D'une naïveté confondante, elle découvre un jour la folie des hommes alors qu'un aviateur américain pourchassé par des Allemands (Chris Pine) s'échoue sur son île. Persuadée que le Dieu de la guerre Arès œuvre en coulisse, Diana décide d'épauler le capitaine Steve Travor dans sa croisade pour la paix. Mais avant de mettre ses fabuleux pouvoirs au service de la lutte du Bien contre le Mal, Wonder Woman devra se plier à quelques coutumes toutes humaines. 

 

Patty Jenkins (Monster) offre donc un carton au box‑office de l'écurie DC/Warner, pas encore tout à fait remise du flop critique de Batman v Superman et Suicide Squad. Mission en partie réussie donc, constituée à 5% de mythologie, 5% de féminisme, 10% d'humour, 10% d'amour et 70% d'action. Un dosage une nouvelle fois en faveur de longs tunnels de combats immaquablement soporifiques. Pas de doute, on est bien dans une bulle spatiotemporelle avec des images qui bougent, quelque part entre le cinéma et les comic books. 

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4k
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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/10/2017
image
1 UHD BD-99 + 1 BD 3D, 1 BD-50, 141', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand Dolby Atmos
Allemand Dolby TrueHD 7.1
Italien DTS-HD Master Audio 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Thaï Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien pour malentendants, espagnol, néerlandais, arabe, chinois, hongrois, tchèque, danois, finnois, grec, norvégien, polonais, portugais, roumain, suédois, thaï, coréen
7
10
image

Un gros coup de soleil comparé au Blu‑Ray, notamment sur toute la première partie du film qui se déroule sur l'île de Themyscira. Au menu, des teintes plus chaudes, davantage d'éclat, des nuances en plus, bref, le Blu‑Ray fait vraiment terne à côté. Moralité : on s'habitude très très vite à l'Ultra HD/4K jusqu'à la trouver « normale » et se demandant comment on a pu s'extasier devant le rendu d'un Blu‑Ray. Et ce, même en considérant que cette édition est issue d'un master 2K.

 

La résolution n'impressionne peut‑être pas forcément (d'autres titres 4K Ultra HD font sensiblement mieux) mais le HDR oui, il joue à fond son rôle. Il apporte moult détails dans les séquences sombres, de la brillance au lasso de vérité de Wonder Woman et de l'éclat aux armures des Amazones. Enfin, la photographie du film n'est pas trop laide et montre un réel effort d'éclairage (inspiré par les grands maîtres de la peinture, voire bonus). Seul bémol, en contrepartie d'un HDR « éclairant » et d'effets spéciaux réalisés en Full HD, certains matte painting se voient comme le nez au milieu de figure.

8
10
son

Sans être les plus démonstratives des pistes Dolby Atmos, celles de Wonder Woman font le job avec de multiples effets hauteur. Les avions passent au‑dessus des spectateurs, les balles et explosions rébondissent aux quatres coins de la pièce et certains débris associés aux scènes d'action semblent vraiment venir du ciel. Même remarque pour la musique, active sur toutes les enceintes même celles placées en hauteur, avec un mixage stéréo à l'arrière (fait assez rare pour être signaler). Le reste du temps, seuls les haut‑parleurs « classiques » sont mis à contribution.

 

Le caisson de basses, fortement actif lors des affrontements, n'en fait pas trop la plupart du temps, ce qui met en exergue ses saillies : la découverte par Wonder Woman de son réel pouvoir lors de son entraînement sur son île par exemple, ou lors de l'emploi de ses manchettes en acier ultra‑résistant.

 

En revanche, que dire de la VF et ses doublages plats et encore une fois projetés sur le devant de la scène ? La hiérarchie sonore n'a plus court, le naturel n'est plus au rendez‑vous ou presque et le caractère des personnages manque grandement de relief. Cinéphiles, fuyez la VF et privilégiez la VOST.

7
10
bonus
- Épilogue : la mission d'Etta (3')
- La création de la Wonder Woman moderne (16')
- La vision d'une réalisatrice, le souci du détail : Themyscira l'île secrète/Bataille sur la plage/Une photo à travers le temps/Diana dans le monde moderne/Wonder Woman en guerre (25')
- Les Amazones de Wonder Woman (10')
- La Trinité (16')
- Les femmes derrière la caméra (16')
- À la recherche de la Wonder Woman cachée en tous (23')
- Bêtisier (6')
- BD 3D et Blu-Ray du film

Une courte introduction à la prochaine aventure de Wonder Woman (2019) doublée des coulisses très appliquées du film. Impossible de dire que l'équipe n'a pas pris très au sérieux cette aventure au féminin.

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