Wonder Woman
Au pays des Amazones, les jeunes filles sont élevées dans un Éden verdoyant par des guerrières au grand cœur. Pas un seul homme à l'horizon mais un entraînement à l'art de la guerre prodigué au quotidien par Hyppolyta (Connie Nielsen, Boss) et Antiope (Robin Wright, House of Cards), deux Amazones vieillissantes qui esquissent en une calvacade plutot étonnante ‑avouons‑le‑ un film que l'on ne verra pas. L'occasion ratée de filer la métaphore de Catwoman (envoûtante Halle Berry) qui posait déjà, en 2003, la question de la place de la femme mure au sein de la galaxie des super‑héros comme au cinéma.
Sang neuf oblige, c'est la petite Diana, future Wonder Woman (Gal Gadot, convaincante), qui reprend le flambeau. D'une naïveté confondante, elle découvre un jour la folie des hommes alors qu'un aviateur américain pourchassé par des Allemands (Chris Pine) s'échoue sur son île. Persuadée que le Dieu de la guerre Arès œuvre en coulisse, Diana décide d'épauler le capitaine Steve Travor dans sa croisade pour la paix. Mais avant de mettre ses fabuleux pouvoirs au service de la lutte du Bien contre le Mal, Wonder Woman devra se plier à quelques coutumes toutes humaines.
Patty Jenkins (Monster) offre donc un carton au box‑office de l'écurie DC/Warner, pas encore tout à fait remise du flop critique de Batman v Superman et Suicide Squad. Mission en partie réussie donc, constituée à 5% de mythologie, 5% de féminisme, 10% d'humour, 10% d'amour et 70% d'action. Un dosage une nouvelle fois en faveur de longs tunnels de combats immaquablement soporifiques. Pas de doute, on est bien dans une bulle spatiotemporelle avec des images qui bougent, quelque part entre le cinéma et les comic books.