par Cédric Melon
13 avril 2021 - 09h55

Wonder Woman 1984

année
2021
Réalisateur
InterprètesGal Gadot, Chris Pine, Kristen Wiig, Pedro Pascal, Robin Wright, Connie Nielsen
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Trois ans après le remarqué Wonder Woman, Patty Jenkins est de retour derrière la caméra pour mettre en scène la suite des aventures de la célèbre Amazone de l’univers DC Comics.


Cette dernière est toujours interprétée par l’éblouissante Gal Gadot, tandis que Chris Pine rempile dans le costume de Sam Trevor. Les années ont passé depuis la Première Guerre mondiale, et désormais, Diana Prince ‑alias Wonder Woman‑ évolue dans les années 80. Elle alterne tranquillement sa vie d’archéologue bien rangée avec celle plus mouvementée de son alter ego, toujours prête à sauver la veuve et l’orphelin. Mais bientôt, la découverte d’une pierre aux pouvoirs inattendus, tombée dans de mauvaises mains, va sérieusement chambouler son destin et menacer la paix dans le monde.


La scène d’ouverture, tonitruante, bien filmée et directement issue des comics, est aussi la plus réussie (la jeune Lilly Aspell crève l'écran). Et il faudra s’en contenter tant les suivantes seront malheureusement un cran en dessous, tant au niveau de la réalisation que des effets spéciaux, en particulier l'intégration des images de synthèse. En comparaison des prouesses physiques des acteurs et des cascadeurs, les aller‑retour incessants entre réel et virtuel nous font décrocher à chaque fois. Encore une fois, un bon effet est celui ne se voit pas. Et dans Wonder Woman 1984, on ne voit que ça.

 

Le problème vient aussi du manque d’audace du scénario, sans arrêt prévisible, truffé de clichés et même parfois terriblement maladroit. C’est d’autant plus dommage que le décor des années 80 sied parfaitement à sa super‑héroïne, que cela faisait bien longtemps que la partition musicale de Hans Zimmer n’avait pas été aussi enjouée et que Gal Gadot continue d’être une actrice remarquable qui se donne s’en compter et dont le charme illumine chacune de ses scènes.

 

Même si elle reste un bon divertissement, cette suite n’est pas à la hauteur du premier opus.

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Tous publics
Prix : 34,99 €
disponibilité
07/04/2021
image
1 UHD-99 + 1 BD-3D + 1 BD‑50, 151', toutes zones
2.35 et Imax
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10+
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Audiodescription
Espagnol Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Hindi Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, tchèque, danois, finnois, norvégien, polonais, portugais, roumain, suédois, thaï, chinois, coréen
7
10
image

Mention spéciale à la scène d'ouverture tournée en Imax lors des Olympiades des Amazones. Un décor féerique entre ciel et mer qui fait tout de suite beaucoup d'effet, où les armures dorées brillent de mille feux. Le reste du film, une plongée dans les années 80, manque cruellement de nuance malgré le tournage sur pellicule 35 mm pour plus d'authenticité et de texture. Car blockbuster oblige, on a surligné et « sursurligné » les moindres détails graphiques, les fringues, les coiffures, les néons, pour un rendu rigolo dans la lignée de Retour vers le futur (même la pellicule rosée a été copiée) mais factice.

 

Quant au HDR Dolby Vision (Digital Intermediate 4K), il apporte un lustre et une profondeur appréciables qui élèvent le tout, il permet notamment des couleurs tonitruantes dans un ensemble plutôt éteint pour cause de filtre et d'effets spéciaux. On remarquera au passage à quel point le HDR fait briller les lunettes de Barbara Minerva alias Cheetah !

8
10
son

La partition musicale de Hans Zimmer aide à se projeter dans la légèreté du film, à le rythmer aussi. Et comme on s'y attendait, l'ampleur est de tous les instants, aucun problème de ce côté‑là. La VO envoie du lourd, autant que possible lors des scènes d'action. Le tout parfaitement équilibré et sans lacérer les oreilles comme avec d'autres films du même type. Malgré tout, les effets verticaux ou dome restent peu nombreux. La VF Dolby Atmos est une bonne surprise, mais mieux vaut rester en VO pour « y croire » un peu plus.

7
10
bonus
- Making of (36')
- Gal et Kristen, amies pour toujours (5')
- Petite mais puissante (11')
- Scène de la poursuite décortiquée (6')
- Scène du centre commercial décortiquée (5')
- Gal et Kissy s'amusent (1')
- Rencontrez les Amazones (21')
- Pub Black Gold (2')
- Bêtisier (6')
- Rétro mix (2')
- BD-3D et Blu-Ray du film avec bonus

Un même bonus saucissonné en de multiples parties mixant interviews face caméra et images du tournage. Ce sont bien sûr ces dernières qui nous intéressent le plus. Elles montrent Patty Jenkins à la tête d'une usine monstre, toujours attentionnée aux détails et apparemment détendue. La partie consacrée à la jeune Lilly Aspell (Diana jeune) est sans doute la plus étonnante. Castée en 2015 par la réalisatrice, à seulement 10 ans, elle fait preuve sur la scène des Olympiades d'une détermination et d'un courage sans faille (la longue chevauchée sur la plage, c'est elle !). Une comédienne née de l'aveu de tous sur le plateau. On confirme.

 

Les copines Gal Gadot et Kristen Wiig s'amusent aussi beaucoup sur le plateau, chantent, dansent (elles en ont même fait un clip) et pouffent de rire en se battant. Chris Pine, roi du cool, est pas mal aussi question décontraction.

 

Enfin, focus sur deux scènes très techniques dont la poursuite en camion. Malgré les filins et les câbles (pensée émue pour celles et ceux qui ont passé des semaines à les effacer numériquement), l'intensité et l'implication physique des comédiens est totale.

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