Wonder
Après une scolarité dispensée à domicile, Auggie (Jacob Tremblay) entre en classe de CM2. Né avec une déformation faciale, le jeune garçon sera confronté au monde extérieur, à la fois tendre et cruel, avec le soutien indéfectible de ses proches.
Adaptée du roman jeunesse éponyme de R.J. Palacio, la comédie familiale de Stephen Chbosky (Le monde de Charlie) entend enseigner une belle leçon de tolérance face à l’aspect physique, qui ne révèle en rien le potentiel de tout un chacun.
« La beauté est intérieure ». Le réalisateur contourne subtilement les automatismes cucul du proverbe en donnant à l’apparence le pouvoir extraordinaire de se prémunir du regard des autres. D’abord, grâce à un casque de cosmonaute, car dès son premier jour, Auggie sait qu’il ne fera pas l’unanimité, c’est donc à lui de rêver de la situation idéale comme devenir un astronaute débarqué d’une mission spéciale et ovationné par tous. Changer les situations inconfortables en des moments héroïques.
Puis, en considérant d’autres points de vue, lesquels évoquent autant la rencontre ou le quotidien avec Auggie, que la difficulté à panser des bobos plus personnels. Ainsi, Via (Izabela Vidovic), la sœur adolescente sacrifiée mais pleine d’attention, Miranda (Danielle Rose Russell), l’ex‑meilleure amie de celle‑ci, Jack (Noah Jupe), le petit camarade idéal mais complexé, tombent le masque à leur tour, parés pour une leçon initiatique qui mériterait d’être applaudie.