Whatever Works
Whatever Works marque le retour de Woody Allen à New York, et bien sûr à Manhattan, après une série de films tournés en Europe (Match Point, Vicky Cristina Barcelona, etc.).
Larry David, star et interprète de la série Larry et son nombril, incarne Boris Yellnikoff, un ponte usé des sciences physiques, oublié par les membres du Nobel et abandonné par sa femme. Tout va mal donc, jusqu’au jour où Larry, devenu pauvre et un brin aigri, croise la route de Melodie (Evan Rachel Wood), une Sudiste égarée dans les rues de New York qu’il décide de loger. Soit l’union drolatique de la carpe et du lapin, de la bête (de culture) et de la belle (ingénue), du prof ronchon et de l’élève insouciante.
Écrit il y a plus de trente ans et d’abord destiné à Zéro Mostel (l’acteur fou des Producteurs de Mel Brooks), Whatever Works (« du moment que ça marche » en français) constitue le premier film dans lequel un acteur vient interpréter le rôle que Woody Allen, voilà peu, aurait tenu. D’où cette étrange impression d’un film hanté par le fantôme de son réalisateur (l’effet de mimétisme entre David et Allen est incroyable), mais qui parvient à trouver peu à peu ses marques grâce à l’irruption délirante de cette jeune femme, pleine de vie et de désir, qui va contraindre Boris à mettre de l’eau dans son vin et de la tolérance dans son esprit.
Une bonne surprise.