par Cédric Melon
06 mars 2019 - 17h34

Westworld saison 2

année
2017
Créateurs
InterprètesEvan Rachel Wood, James Marsden, Ed Harris, Jeffrey Wright, Jonathan Tucker
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Les robots humanoïdes du parc d’attractions Westworld sont de retour dans une saison 2 de dix épisodes très ambitieuse mais aussi très complexe voire incompréhensible.


La fin de la première saison de la série (Westworld saison 1) préfigurait la bataille à laquelle vont se livrer les robots pour reprendre le parc futuriste aux humains. Au programme de cette nouvelle saison, des affrontements sanglants, des énigmes en pagaille, de nouveaux personnages, le retour de l’homme en noir (Ed Harris) et un nouveau parc thématique peuplé de samouraïs, ShogunWorld.


Problème de cette saison esthétiquement réussie et loin d'être inintéressante au final, le parti pris des auteurs de ne proposer qu’un seul point de vue empathique ‑et encore‑ celui des robots qui, englués dans des dialogues métaphysiques et/ou lénifiants interrogeant leur propre nature, peinent à faire naître la moindre émotion chez le spectateur. Les humains, davantage mis en avant dans cette saison, ne sont pas mieux lotis, caricaturés à outrance et rangés dans une seule catégorie : « ordures ». Il ne fait clairement pas bon être un homme dans Westworld : soit on passe pour un manipulateur, soit on sert de chair à canon pour robot. Les auteurs, pessimistes au possible et visiblement pas rassasiés, saupoudrent le tout de scènes violentes, qui plus est répétitives. Tout ça pour ne pas en savoir vraiment plus au terme de ces dix épisodes mixant tous les grands thèmes d'un monde laissant peu à peu tous les pouvoirs aux machines et foulant du pied la protection des données personnelles pour mieux poursuivre une quête d’immortalité cachée. Sous‑entendu, les humains pourraient aussi être éventuellement contrôlés par des « hôtes »…

 

Certes, la réalisation et les décors sont époustouflants, mais il manque cruellement de la chaleur et de l'émotion pour pendre du plaisir à rassembler toutes les pièces du puzzle éparpillées pourtant avec soin.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
4k
cover
Tous publics
Prix : 49,99 €
disponibilité
05/12/2018
image
3 UHD-99 + 3 BD-50, 10 x 52', toutes zones
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, portugais, arabe, tchèque, danois, finnois, norvégien, polonais, suédois, chinois, coréen
10
10
image

Une image encore plus léchée que celle de la première saison, le Digital Intermediate 4K de cette saison n'y est sans doute pas pour rien… On retrouve en tout cas cette brillance et ce tranchant des couleurs typiques du HDR Dolby Vision, aussi très efficace dans le registre des contrastes, qu'il s'agisse des labos monacaux chargés en noir (presque trop…) ou des extérieurs très solaires (les blancs font un sans‑faute).

 

Et comme sur la première saison, le tournage argentique 35 mm (rare sur une série) fait la part belle aux paysages grandioses et aux vastes cadrages façon western. Le souci du détail est toujours aussi pointu (les gros plans sur Dolores sont sublimes), la définition bluffante et l'intégration des effets spéciaux idéale vu le niveau de détail atteint par cette 4K.

 

Au final, une saison qui met encore plus en valeur les partis pris esthétiques et graphiques de la série avec un rendu acéré de la moindre parcelle du cadre. Et, ne le cachons pas, une explosion des rouges dans toutes leurs variantes, comme pour mieux appuyer la violence qui règne à l'intérieur du parc.

10
10
son

Une VO dans la droite ligne de la première, à la fois discrète sur les dialogues et très active quand l'action le demande pour une immersion totale dans le parc (on ne compte plus les coups de feu, les cris, les membres tranchés et autres joyeusetés…). Un habile mélange des genres dopé par un Dolby Atmos nerveux et une bande‑son jamais en manque d'éléments sonores pour signifier jusque dans le hors‑champ son message anxiogène. Épurée, tout en détail, la série n'en reste pas moins très performante sur le plan sonore, opérant souvent par petites touches à la manière d'une peintre impressionniste. On apprécie une fois de plus la partition de Ramin Djawadi (mémorable thème de Pacific Rim). 

7
10
bonus
- La vérité sur James Delos (13')
- Ces plaisirs violents ont des fins violentes (11')
- De retour en ligne (46')
- La création du monde de Westword (58')

L'ultra‑violence de la série décortiquée dans un module, puis dans un autre, les grands thèmes sous‑jacents à commencer par l'exploitation des données personnelles contre son gré (l'ADN par exemple). Les créateurs de la série Jonathan Nolan et Lisa Joy, très présents au fil de ces bonus, semblent certains que la question sera très vite posée dans la vraie vie, l'actualité récente leur donnant d'ailleurs raison sur bien des points.

 

Les différentes tables rondes en compagnie de l'équipe apportent des éclairages intéressants, notamment sur le ressenti des comédiens, eux aussi souvent dans le flou (artistique). Le module le plus technique « La création du monde de Westword » reste sans doute le plus « cinématographique ». 

en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !