Welcome to the Punch
Depuis que Sternwood, le cerveau d’un gang de braqueurs, lui a échappé en le blessant gravement au genou, il est devenu la principale obsession de l’inspecteur Max Lewinsky. Trois ans après, Sternwood quitte sa retraite en Islande pour épauler son fils dans une affaire de corruption sur laquelle enquête Lewinsky. La nouvelle confrontation va être explosive.
Pour un premier long métrage, Eran Creevy s’en sort plus que très bien. La réalisation (scènes d'action, utilisation du ralenti) est au moins aussi soignée que la photo du film, tout simplement splendide.
Si l’histoire commence comme un polar classique, elle emprunte rapidement un chemin moins balisé réservant son lot de surprises. Largement de quoi pardonner quelques aberrations et raccourcis faciles. Soutenu par une pléiade de comédiens inspirés, le film tient la route face aux blockbusters du même genre. Avec « seulement » 8,5 millions de dollars de budget, le metteur en scène fait par exemple largement mieux que le dernier Die Hard, qui a coûté la bagatelle de 92 millions de dollars (quant à savoir où ils sont passés, mystère…).
Hollywood serait donc bien inspiré de regarder attentivement ce que fait ce jeune réalisateur dont l’esthétisme léché et le sens du cadre rappellent un certain Ridley Scott (au demeurant producteur du film).