We Steal Secrets : la vérité sur Wikileaks
Fondé par l’informaticien d’origine australienne Julian Assange, le site Wikileaks a fait les beaux jours des grands quotidiens nationaux (le New York Times, le Guardian en tête de liste) lorsqu'au début des années 2010, il précipita l’Amérique dans une tempête médiatique sans précédent.
Pour Assange, la publication régulière d’informations jugées secrètes par les gouvernements concernés avait pour vocation d’entretenir la transparence à l’échelle internationale. Volonté obsessionnelle de révéler les failles d’ordre géopolitique et sociale aux communautés virtuelles, ou démarche utopique inexorablement vouée à la banqueroute dès lors que des sujets extrêmement confidentiels explosent à la face du monde, le projet faramineux de l’inaccessible leader australien (Assange déclina les demandes d’entretiens du documentariste et n’apparaît que par le biais de vidéos archivées) a su rassembler autant de partisans qu’ébranler la propension au camouflage de grands dirigeants politiques.
Le documentaire d’Alex Gibney (The Armstrong Lie, Gonzo : the Life and work of Dr. Hunter S. Thompson) ne néglige aucune faille disséminée sur le réseau, remettant, par ailleurs, en question l’infaillibilité du système de sécurité américain. La seconde partie du documentaire ne manquera pas de nous troubler quant à la personnalité déroutante du cybermilitant, autiste patenté, complètement converti à un monde numérique.