Warcraft : le commencement
Le roi sorcier des Orcs envoie un contingent pour envahir Azeroth, un monde médiéval peuplé d’humains. Le sorcier espère voler suffisamment de vies pour renforcer sa magie noire et ouvrir un portail permettant à tous ses guerriers de venir balayer la résistance. Mais au sein des gigantesques Orcs, Durotan, un chef de clan, a des doutes croissants sur son chef. Chez les humains, la résistance s’organise autour du guerrier Lothar et du magicien Medivh, le gardien d’Azeroth.
Warcraft, réalisé par Duncan Jones, le fils de David Bowie, est un film surprenant. Pas tant au niveau du scénario, basique malgré une belle brochette de rebondissements. Pas plus au niveau esthétique. Car le film, adapté d’une célèbre saga de jeux de stratégie, offre un fan‑service visuel permanent à travers ses décors, ses Orcs monstrueux et ses chevaliers caparaçonnés aux connaisseurs, mais un peu « over the top » pour les autres.
Pas surpris par l’histoire, pas forcément séduit par l’esthétique, on est néanmoins forcé d’admirer l'hallucinante performance technique du film : les Orcs hyper‑réalistes constituent d’indéniables pendants heroic fantasy aux créatures d’Avatar. On est aussi bluffé par l’extrême efficacité des impressionnantes scènes d’action.
Emporté par le récit, on se rend compte avec un brin de surprise que l’énergie inlassable, les constants traits d'humour, la fougue et l’extrême soin du jeune réalisateur finissent par balayer toutes les légitimes préventions. Warcraft n’est pas le film tant attendu qui fera avec brio la jonction jeu vidéo et cinéma, mais s’avère être un spectacle à la fois robuste et plaisant.