War Inc.
Un tueur à gages (John Cusak) se voit confier la mission d’assassiner un haut dignitaire du Moyen‑Orient, un certain Omar Sharif (rien à voir avec l’acteur de Docteur Jivago !). Il se fait alors passer pour un producteur de musique, censé s’occuper de la carrière d’une starlette locale (Hillary Duff) et de son mariage. Mais les choses ne tournent pas comme prévu.
War Inc. évolue à mi‑chemin de la comédie satirique rarement percutante (le film, vitriolé en diable, s’est planté au box‑office US) et la pochade lourdingue. John Cusak, Marisa Tomei ou encore Ben Kinsgley (dont les deux apparitions méritent à elles seules le détour) s’en donnent à cœur joie, mais l’ensemble manque un peu de rigueur et surtout de finesse.
Si Seftel égratigne parfois avec bonheur les travers de l’Oncle Sam (de la célébrité au mauvais goût en passant par les rapports incestueux entre la politique et les ventes d’armes), il peine à se démarquer de tous ces films post‑Bush qui ont entrepris de rétablir la vérité sur la politique menée par les États‑Unis (La guerre selon Charlie Wilson, Lions et agneaux, Lord of War, Green Zone, etc.). Sous influence constante de Kubrick et de son Docteur Folamour, dont il reprend péniblement la fin, War Inc. est un film foutraque, à la fois complètement raté et attachant.