Wall-E
Sur une Terre qui n'est plus qu'une immense décharge baignant dans son jus sous un soleil voilé, Wall-E, le petit robot, ramasse, entasse et compacte tous les déchets abandonnés dans sa fuite par l'Humanité. Seul au milieu de tas d'immondices métalliques, avec comme unique compagnie celle d'un cafard, Wall-E voit son quotidien bouleversé par l'arrivée d'un autre robot : Eve. Une « robote » envoyée sur Terre par une colonie humaine errant dans l'espace afin d'y repérer d'éventuelles traces de vie. Wall-E va immédiatement tomber sous le charme de ce droïde au regard bleu azur.
Avec ses grands yeux façon E.T., ses gimmicks vocaux attachants et sa gentillesse, Wall-E met immédiatement les spectateurs dans sa poche. D'autant que, visuellement, les décors dans lesquels il évolue s'avèrent particulièrement créatifs.
Puis virage à 180 degrés. Eve apparaît. Le dessin animé tourne alors à la romance délicieusement rétro avec juste ce qu'il faut de musique et de gags pour séduire un public multigénérationnel. Mais lorsque Eve est relevée de ses fonctions, repart dans l'espace et que Wall-E lui emboîte les réacteurs, le film change une fois (de trop ?) de braquet.
L'originalité de la première partie cède alors la place à un récit de science-fiction beaucoup plus convenu où les humains (des êtres obèses qui ne savent plus utiliser leurs jambes et qui vivent allongés) occupent le premier plan, et où le Bien tente de triompher du Mal.
Malgré ce petit bémol, cette délicieuse romance reste un pur moment de bonheur aux vertus écologiques rafraîchissantes.