W.E
Dans les années 30, le roi Edouard VIII, alors héritier du trône d’Angleterre, renonce à son titre afin d’épouser l’Américaine deux fois divorcée Wallis Simpson. Soixante ans plus tard, une exposition rassemblant les affaires personnelles de l’ancien couple royal se tient à New York. Wally Winthrop (Abbie Cornish), une jeune femme négligée par son mari, y passe ses journées et s’immerge peu à peu dans l’intimité fantasmée du couple de Windsor.
Deux heures interminables à travers lesquelles deux strates temporelles faisant l’apologie de l’amour dans sa diversité (qu’il soit accompli, sacrificiel, malheureux ou bafoué) se passent maladroitement le relais, afin de connecter une romance figée du côté des objets (les éprouvantes séquences d’inventaire à l’exposition en témoignent) et l’existence outragée d’une jeune épouse, en mal de maternité.
Madonna derrière la caméra, ça donne des mouvements de caméra nonchalants et injustifiés, un goût outrancier pour une stylisation en apesanteur et une certaine tendance au défilé de mode. Sans doute devrait‑elle modérer ses caprices touche‑à‑tout.