Vox Lux
Lors d’un concert hommage aux victimes d’une tuerie survenue dans son collège, Celeste (Natalie Portman/Raffey Cassidy), 14 ans, est repérée par un producteur de musique (Jude Law) et catapultée pop star du jour au lendemain.
Prenant comme point de départ le massacre de Columbine, Vox Lux suit l’itinéraire de Celeste, dont l’entrée dans le monde de la musique permettra de pallier le traumatisme. Touchée au niveau du cou, elle affirme symboliquement sa résistance vocale sur plus de deux décennies mais révèle également la difficulté d’être une artiste dans un monde gangréné par la violence.
« Le XXe siècle a été défini par la banalité du Mal et le XXIe siècle sera défini par l’apparat du Mal », or le postulat du réalisateur Brady Corbet (The Childhood of a Leader) ne se manifeste pas clairement à travers cette histoire de pop star broyée par sa success story sur fond de terrorisme rampant.
Tournant majeur à l’échelle collective et individuelle, les attentats du 11 septembre sont annoncés de manière quasi anecdotique lors d’une tournée de Celeste en Europe, sa rage de vivre pourtant née d’une autre tragédie se dissout désormais dans la répétition de l’Histoire. Pur produit de son époque, la pop star, vampirisée par celle‑ci, cherche encore sa place en tant qu'individu.