par Carole Lépinay
29 décembre 2020 - 11h09

Vox Lux

année
2018
Réalisateur
InterprètesNatalie Portman, Jude Law, Stacy Martin, Jennifer Ehle, Raffey Cassidy, Christopher Abbott
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Lors d’un concert hommage aux victimes d’une tuerie survenue dans son collège, Celeste (Natalie Portman/Raffey Cassidy), 14 ans, est repérée par un producteur de musique (Jude Law) et catapultée pop star du jour au lendemain.


Prenant comme point de départ le massacre de Columbine, Vox Lux suit l’itinéraire de Celeste, dont l’entrée dans le monde de la musique permettra de pallier le traumatisme. Touchée au niveau du cou, elle affirme symboliquement sa résistance vocale sur plus de deux décennies mais révèle également la difficulté d’être une artiste dans un monde gangréné par la violence.

 

« Le XXe siècle a été défini par la banalité du Mal et le XXIe siècle sera défini par l’apparat du Mal », or le postulat du réalisateur Brady Corbet (The Childhood of a Leader) ne se manifeste pas clairement à travers cette histoire de pop star broyée par sa success story sur fond de terrorisme rampant.

 

Tournant majeur à l’échelle collective et individuelle, les attentats du 11 septembre sont annoncés de manière quasi anecdotique lors d’une tournée de Celeste en Europe, sa rage de vivre pourtant née d’une autre tragédie se dissout désormais dans la répétition de l’Histoire. Pur produit de son époque, la pop star, vampirisée par celle‑ci, cherche encore sa place en tant qu'individu. 

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Tous publics
Prix : 16,99 €
disponibilité
07/10/2020
image
BD-25, 114', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français imposé sur la VO
7
10
image

Peu de budget mais des idées, une séquence de concert tournée et montée en intégralité pour marquer l'équisemement mais aussi la force de Celeste. Le film adopte surtout le point de vue plus réaliste (sombre ?) de la vie de pop star avec un quotidien très naturaliste, parfois cru. Contrastes marqués, léger grain et image noircie contribuent à cette impression.

8
10
son

Les chansons de Sia ne sont peut‑être pas ses plus mémorables mais contribuent au réalisme de l'histoire et inscrivent le personnage principal dans sa trajectoire musicale. La VO 5.1 présente ainsi une belle authenticité et sonne particulièrement bien pour ce genre de film plus intimise que tourné vers la sensation de live pur. 

5
10
bonus
- Interview de Brady Corbet (13')
- Interview de Natalie Portman (4')

Brady Corbet évoque la genèse de son projet né d'une impulsion. Encore très marqué par les événements du 11 septembre et la césure irréversible qu'ils ont provoquée, le réalisateur a ainsi souhaité appréhender l'tinéraire d'une pop star en devenir, à la fois victime et produit de beaucoup de clichés de son époque. 

 

Par ailleurs, la liste des pop stars composant leurs propres chansons n'étant pas longue, le choix du réalisateur s'est naturellement tourné vers Sia, qui signe les neuf chansons du film. Une autre collaboration fructueuse et providentielle, compte tenu du manque de temps et du budget limité, celle de Benjamin Millepied (l'époux de Natalie Portman) à la chorégraphie. 

 

De son côté, séduite par le scénario et les compositions de Sia, Natalie Portman raconte son investissement spontané dans le projet. L'actrice confie avoir visionné pas mal de documentaires autour des pop stars afin d'appréhender son personnage. 

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