Voice from the Stone
Verena (Emilia Clarke, Game of thrones) est engagée comme nurse auprès d’une riche famille italienne. Une fois arrivée dans la propriété toscane, elle doit tenter de sortir le jeune Jakob (Edward Dring) de son mutisme et affronter la rudesse de son père, désormais veuf. Des voix, comme échappées des murs de la bâtisse séculaire, viendront bientôt troubler les nuits de la jeune employée.
Adapté du roman La voce della pietra de Silvio Raffo, le thriller mâtiné de fantastique de Eric D. Howell envoûte grâce à l’étrange apesanteur qui isole le vieux manoir italien du commun des mortels. Peter Simonite photographie un décorum figé dans le temps mais non moins ensorcelant où les points d’eau, les jardins noyés dans la brume ou encore les pièces rustiques de la propriété en disent davantage sur le passé mystérieux de cette vieille famille d’aristocrates, que les tentatives peu concluantes de Verena de communiquer avec l’au‑delà.
Bien sûr, le fils perturbé lui indiquera les voies d’outre‑tombe, mais à trop souligner la métaphore des fondations autant capables de mémoire que d’ordonner le monde des vivants, le scénario s’empêtre dans un twist facile, évacuant toute la puissance énigmatique du postulat initial.