Violette
Adaptation de la vie de l'écrivaine Violette Leduc entre 1943 et 1964, Violette joue la carte de l'académisme et du classicisme, comme beaucoup de biopic. Martin Provost y raconte le parcours de cette femme peu connue, depuis son séjour en Normandie au milieu des années 40 en compagnie de Maurice Sachs (Olivier Py, peu convaincant), pendant lequel elle commence la rédaction de L'asphyxie, jusqu'au succès de La bâtarde en 1964.
Construit de manière linéaire et mis en scène de façon très sobre, ce portrait de femme s'étire sur plus de deux heures, temps nécessaire au réalisateur pour donner aux événements de la vie de cette écrivaine torturée l'écho qu'ils méritent, notamment sa rencontre avec Simone de Beauvoir (Sandrine Kiberlain) et son soutien indéfectible, sa relation avec Jacques Guérin (Olivier Gourmet) et ses rapports conflictuels avec sa mère (Catherine Hiegel).
Emmanuel Devos porte à merveille le personnage dans ce film sur la création littéraire, un peu trop académique peut‑être pour passionner vraiment et emporter à l'unisson. Une fois la projection terminée, on n'a toutefois qu'une seule envie : celle de découvrir l'œuvre littéraire de cette écrivaine oubliée.