Vincent n'a pas d'écailles
Drôle d'histoire que celle de ce Vincent. Un grand bonhomme tout sec au verbe économe qui travaille sur un chantier et passe sa vie dans l'eau. Tout simplement parce que dans l'eau, Vincent devient un autre homme. L'eau décuple ses forces et son agilité. Pourquoi ? Il ne le sait pas lui‑même et ne cherche pas à le savoir d'ailleurs. Et après ? Pas grand‑chose justement...
Vincent tombe amoureux de Lucie, Vincent vient à la rescousse de son collègue de chantier, Vincent se baigne, Vincent fait du vélo, Vincent est poursuivi par la police, Vincent joue au ping‑pong... Ces petits épisodes de vie, même fantasques et burlesques, ne font malheureusement pas un film et manquent de consistance pour tenir le spectateur en haleine, et ce malgré le format court (74 minutes).
Toujours est‑il qu'on reste sur notre faim, avec une envie pressante de baignade. L'idée de voir les super‑héros par le prisme d'un homme ordinaire ancré dans un univers réaliste n'était pourtant pas dénuée d'intérêt.