Vice-Versa
De la philo/psycho pour tous avec Vice-Versa, le dernier bébé de Pete Docter, assisté de Ronaldo Del Carmen. Soit le gros succès ‑mérité‑ de l'année chez Disney Pixar avec plus de 4 millions d'entrées.
Dès sa venue au monde, la petite Riley (une fille, tiens, mais qui fait du hockey et pas vraiment Barbie girl) voit débouler dans sa vie Joie et son aura irradiante, suivie de près par Tristesse et son col roulé pas jojo, Peur aussi mauve qu'une violette, Colère et son caractère enflammé, enfin, Dégoût, aussi verte que les brocolis qui la débectent. Avec tout ce petit monde aux manettes de son « quartier cérébral », l'aventure (intérieure) de la petite Riley peut commencer. Car grandir, c'est un sacré boulot.
Après une ouverture en forme de flash‑back exposant rapidement l'arrivée de nos cinq émotions chez Riley, nous voici très vite onze années plus tard, à l'âge fatidique de la pré‑adolescence et pile au moment où les parents de Riley décident de quitter les grands espaces pour San Francisco. Mais rien ne va se passer comme prévu et les émotions de Riley vont littéralement passer par toutes les couleurs.
Pas forcément uniquement destinée aux enfants, cette production Disney Pixar prend garde à ne pas s'attarder sur la mystique de l'âme, pour mieux en décortiquer les rouages façon Meccano, de manière hyper‑ludique et accessible à tous. Pour avancer et trouver le bonheur, Riley va devoir accepter et exprimer ses émotions les plus enfouies. Il y a bien sûr un peu de Riley en chacun de nous, même si nos amis imaginaires ont quitté la scène depuis longtemps. Une plongée aux confins de la psyché aussi magique que tordante.