Vice-Versa 2
Riley, désormais adolescente, se pare de nouvelles émotions ! Les primaires, Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, ne savent pas vraiment comment réagir lorsqu'Anxiété ou Ennuie débarquent au sein du quartier général. Surtout que Riley s'apprête à faire un stage de hockey et à rencontrer son idole.
Y'a pas que les grands qui rêvent
Si le premier opus signé Pete Docter avait rassemblé tous les suffrages, on était un peu dubitatif quant à l’idée de donner une suite à Vice‑Vesa, petite pépite d’animation et de scénario prompte à faire fondre le petit cœur qui sommeille en nous tous. L’idée géniale de personnifier les émotions d’une enfant ne demandait pas vraiment de bis, mais puisque Pixar l’a fait…
Contre toute attente, cette suite signée Kelsey Mann, bien que forcément moins originale que le premier, est une bonne surprise, même si l’axe narratif principal se montre quelque peu superflu (combat entre vielles et nouvelles émotions, grande traversée émotionnelle). C’est sans doute un passage obligé pour captiver le jeune public dont le film se réclame. En tout cas, le charme opère toujours autant, voire plus.
Comme le dit l’adage : plus on est de fous, plus on rit. Dans ce Vice‑Versa 2, c’est exactement cela : il y a plus d’émotions, c'est encore plus complexe et donc plus jubilatoire. Impossible encore une fois de ne pas se projeter dans le personnage de Riley qui nous rappelle tant nos émotions passées (ou présentes). Impossible de ne pas être ému devant son cerveau qui implose à mesure qu’elle grandit. C’est bien simple : à la fin du film, on aimerait que Pixar multiplie les Vice‑Versa jusqu’à sa majorité, à la manière de Riad Sattouf et sa série de BD Les cahiers d’Esther…
La bonne voix
Bien sûr, le spectateur que l’on est peut se demander si, après tout, ce Vice‑Versa 2 est vraiment destiné aux enfants. Certainement que les petites têtes blondes vont passer à côté de beaucoup (beaucoup) d'éléments du film, mais elles seront forcément conquises. Car le film ne prend jamais ses petits spectateurs de haut. Bien au contraire, par bien des aspects, il peut même être assez pédagogique, comme l’était son prédécesseur. Sauf que dans ce Vice‑Versa 2, les adolescents de 13 ans, comme Riley, pourront sûrement encore mieux comprendre son message.
Notons pour finir l’animation qui émerveille encore une fois. Pixar oblige ! Et le doublage français génial ! Charlotte Le Bon, qui joue Joie, possède quelque chose de communicatif dans la voix. Ele dynamise tout le film à elle seule. On se demande pourquoi elle n’en fait pas plus, d’ailleurs… Une réussite.
