Velvet Goldmine
New York, 1984. Le journaliste britannique Arthur Stuart (Christian Bale) a pour mission d'écrire un article sur une ancienne star du glam rock, Brian Slade (Jonathan Rhys‑Meyers), lequel tira sa révérence d’une façon spectaculaire vingt ans auparavant. Stuart, lui‑même fan du chanteur, entreprend ainsi son investigation et part à la rencontre de Cecil (Michael Feast), Mandy (Toni Collette) et Curt Wild (Ewan McGregor), respectivement manager, épouse et amant de la star évaporée.
« Même si ce qui va suivre est de la fiction, il faut monter le son au maximum » : cette recommandation inaugurale dépeint globalement la teneur mâtinée de Velvet Goldmine, sorte d’exploration fantasmée d’un âge d’or musical promis à l’éternel recommencement.
Car le fil de l'enquête, fortement inspiré du récit éclaté de Citizen Kane, entraîne Stuart, et tant d’autres anciens jeunes, à se remémorer l’énergie ravageuse de cette époque, pour la contempler au bout du compte dans un rétro vieillissant et désenchanté.
Pépite hybride et kitsch à souhait réalisée par Todd Haynes (Loin du paradis, I’m not there), Velvet Goldmine rend hommage à la beauté androgyne des icônes glam rock, travesties en créatures interstellaires ou parées de strass et couleurs tapageuses, comme pour mieux dissimuler leurs pendants déceptifs.