par Carole Lépinay
14 avril 2017 - 10h28

Valmont

année
1989
Réalisateur
InterprètesColin Firth, Annette Bening, Meg Tilly, Fairuza Balk, Sian Phillips, Henry Thomas
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Adapté librement du célèbre roman de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereusesValmont connut un échec commercial cuisant lors de sa sortie en salles en 1989. Il faut dire que Stephen Frears, armé d’un séduisant casting (Glenn Close, John Malkovitch, Michelle Pfeiffer, Uma Thurman), l’avait devancé d’une petite année. Et pourtant. Les splendeur et décadence du microcosme aristo du XVIIIe siècle cultivent à travers le scénario de Jean‑Claude Carrière une légèreté mutine qui sera très vite remarquée.

 

Convoquant à la fois le marivaudage et l’humeur sadique de la période baroque, le drame en costumes de Milos Forman fonctionne parce qu’il implique les ressorts de la comédie de mœurs. Ainsi, l’innocente Cécile de Volanges (Fairuza Balk) cédant aux avances de Valmont, ne se pose plus en victime. Un mariage de raison peut excuser une idylle adultérine, un pari machiavélique mener à la perte ou à une extrême solitude.

 

Annette Bening et Colin Firth honorent à merveille les calculs délétères ainsi que l’élan libertin revendiqués par Madame de Merteuil et son célèbre partenaire.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
29/03/2017
image
1 BD-50 + 1 DVD-9, 137', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français imposé, Français pour sourds et malentendants
7
10
image

Malgré la restauration en résolution 4K d’après le négatif image original et un interpositif 35 mm, de belles couleurs chatoyantes et la photographie mémorable de Miroslav Ondrícek, des désagréments demeurent. Citons un manque de précision dès le début du film (ça s'arrange en peu ensuite), des contrastes plutôt mous, des arrière‑plans bouchés en extérieur comme à l'intérieur (de nuit, c'est pire) et une lumière un peu éteinte qui aurait mérité d'être davantage « débouchée ». Bien sûr, l'éclairage subtil du réalisateur n'a pas facilité les choses. Une semi‑réussite mais sans doute la meilleure copie disponible à ce jour.

7
10
son

De bons doublages français 2.0 qui pourront plaire. Toutefois, la VO 5.1 intègre bien mieux les voix et affiche un naturel élégant en toutes circonstances. En français, le rendu des voix apparaît bien trop proéminent par rapport à l'action. La musique de Christopher Palmer profite bien sûr d'une ampleur inédite en 5.1 grâce à la restauration et la spatiliasation opérées par Pathé d'après le mixage Dolby stéréo original.

5
10
bonus
- Entretien avec Jean-Claude Carrière (25')
- DVD du film
- Film-annonce

Lorsque la pièce éponyme du classique de Laclos se joue (mise en scène par Christopher Hampton) et inspire son adaptation cinématographique à Stephen Frears, Jean‑Claude Carrière travaille déjà depuis longtemps sur sa propre adaptation. Erreur de timing, le film de Frears paraîtra en mars 1989, suivi de près par la sortie de celui de Forman neuf mois plus tard. Carrière reproche à Hampton/Frears une certaine schématisation des personnages, le fait de les placer dans des cases ne leur offrant que peu de liberté par rapport à leur vie à l'écran. En cherchant à rendre leurs relations plus vraisemblables, il souligne la nécessité de se distancer du roman et révèle en filigrane les secrets d'un bon scénario. 

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