Validé saison 2
Après la mort d'Apache (Validé saison 1), ses potes montent le label Apash Music en son honneur et se mettent en quête d’un nouveau talent. Quand ils entendent parler de Sara, une rappeuse talentueuse, l’idée de la signer devient évidente. La jeune femme, mère d’un petit garçon, et qui vivait à Marseille avant de déménager en région parisienne, hésite. L'âpreté du milieu et son passé compliqué pourraient avoir raison de ses rêves.
Après un succès phénoménal, la première série française sur le rap est de retour sur Canal+ avec un nouveau personnage principal qui devient le fil conducteur de ces neuf nouveaux épisodes de 30 minutes. Une nouvelle artiste, Lalfa, incarnée par la comédienne et rappeuse Laetitia Kerfa, va tenter de se faire une place dans un milieu pas toujours tendre envers les artistes féminines.
L’action se déroule entre Paris et Marseille, entre musique (un peu) et embrouilles gangsta (beaucoup). En opérant clairement un virage du côté sombre du rap, délaissant au passage ce qui faisait le sel et l’intérêt de la première saison (découverte d’un milieu, échappées musicales inspirées, récit d’une ascension, acteurs débutants appliqués…), Franck Gastambide perd une bonne partie de l'énergie et de la rage insufflées par le rappeur Hatik qui incarnait Apache dans la première saison.
Si Laetitia Kerfa ne démérite pas (quoiqu'on la préfère largement dans la dernière séquence « chantée » du dernier épisode), la place qu'on lui accorde dans cette suite n'est pas celle attendue, celle qui aurait permis de suivre une artiste féminine en devenir et sa montée en puissance. Au lieu de cela, les scénaristes ont préféré se concentrer sur l’aspect polar et la violence du milieu, le tout bardé de clichés vus et revus mille fois. Les péripéties dignes d’un mauvais Marchal s’enchaînent dans une saison vulgaire et sans émotion et où même les acteurs, excellents dans la première saison, paraissent fades tant ils n’ont plus rien à défendre. Seule Laetitia Kerfa, alias Original Laeti, tire son épingle du jeu, tout comme le très bon Brahim Bouhlel, un jeune acteur à suivre. On retiendra surtout le jeu plombant de certains acteurs/rappeurs et la lourdeur des scènes « émotion ». Un beau dérapage.