Vacances à Venise
Quadragénaire célibataire, Jane Hudson (Katharine Hepburn) décide d’utiliser les économies d’une vie pour échanger, le temps des vacances, son Ohio natal contre la Cité des Doges. Sur place, elle succombe aux charmes de Venise, et notamment au sourire d’un antiquaire local, Renato de Rossi (Rossano Brazzi).
Deux ans avant le Pont de la rivière Kwaï, David Lean signe avec Vacances à Venise une œuvre intimiste et légère sur l’indépendance de la femme et le tabou de l’adultère. Moins comédie romantique acide que carte postale d'une Venise oubliée, le film peut se revoir tel un doux souvenir du passé.
L’œuvre de David Lean n’a pas la beauté intemporelle d’un Casablanca et paraît aujourd'hui bien démodé, mais l’extrême émotivité de Katharine Hepburn (qui aurait pu tourner dans « Vacances d’une hystérico‑dépressive à Venise ») captive. Un regard passionnel de cinéaste pour son actrice, qui vaut bien toutes les déclarations d'amour.