Vacances à la grecque
Guide touristique à Athènes, Georgia (Nia Vardalos) rêvait d’une autre vie, d’une carrière dans l’enseignement. À défaut d’apprendre des choses à des élèves, elle se rattrape avec ses touristes en tentant de leur faire découvrir les richesses culturelles de son pays. Mais ceux‑ci semblent plus intéressés par les souvenirs « made in China » et les cornets de glace, que par le Parthénon et les anecdotes sur Zeus. Pour couronner le tout, elle est cornaquée par un chauffeur de car à la mode « homme des cavernes ». Mais sous cette épaisse chevelure et cette barbe de trois mois se cache peut‑être… la providence ?
En 2003, la romcom Mariage à la grecque, déjà avec l’actrice Nia Vardalos, avait été un carton aussi phénoménal qu’inespéré. Dire qu’ici, l’essai n’a pas été transformé est un euphémisme, tant ces « vacances à la grecque » ne parviennent pas à nous arracher un sourire. Pourtant, les scènes d’introduction laissaient présager une critique caustique des voyages organisés.
Mais, au lieu d’emmener son film dans cette direction, le scénariste Mike Reiss préfère les bons sentiments et rabibocher tout ce beau monde, pourtant peu enclin à s’entendre au départ. Les touristes, caricature du beauf désagréable et arrogant prêt à acheter n’importe quelle babiole plutôt que de visiter des vestiges millénaires, vont finalement décoincer la pauvre Georgia, en lui montrant qu’il n’y a pas que la culture dans la vie. Perdu dans cette bluette inoffensive et prévisible, Richard Dreyfuss livre ici un irritant numéro de donneur de leçons. Embarrassant.