Unfriended
Un soir, six lycéens se donnent rendez‑vous sur Skype pour discuter. L’ambiance décontractée tourne court lorsqu’un septième invité prend part à la conversation et leur propose de participer à un petit jeu machiavélique.
Unfriended introduit un concept original et efficace en diable : la propagation de l’horreur à travers des flux numériques ininterrompus. Les premières cibles étant bien sûr des jeunes ultra‑connectés et incapables de décrocher, quand bien même la menace de mort devient imminente.
Réalisé avec un budget dérisoire, le premier film de Levan Gabriadze puise brillamment dans les codes du slasher, si ce n’est qu’à l’ère 2.0, le tueur contrôle autant le virtuel que les chambres d’une bande d’ados unis par un secret immonde. Le hors‑champ s’incruste par écrans interposés, l’intrus impossible à éradiquer s’accapare l’identité d’une jeune suicidée et ouvre, à cette occasion, une brèche entre la réalité (qu’elle soit physique ou virtuelle) et l’au‑delà.
Le tueur omnipotent serait‑il revenu d’entre les morts pour assouvir sa vengeance ? Ça fait froid dans le dos.