Une nuit
Paris, la nuit. Simon Weiss (Roschdy Zem) arpente les rues de la capitale et fait la tournée des établissements nocturnes. Il est commandant de police à la Brigade Mondaine, et la nuit, il ne la perçoit comme aucun autre. Mais ce soir‑là, pris en tenaille entre l'IGS et des voyous, Weiss est dans la panade.
Lors de la sortie en salles du film, d'aucuns pensaient avoir décelé du Jean‑Pierre Melville chez Philippe Lefèbvre. Si la nostalgie fait écrire n’importe quoi à certains critiques, elle est symptomatique d’une envie profonde de renouer avec une époque, un style, des héros mythiques, silencieux, iconiques. Las, il ne suffit pas de filmer un type peu amène dans les recoins de vie nocturne de la capitale pour faire du Melville.
Même si Roschdy Zem et Sara Forestier sont excellents, il manque quand même quelques exigences cinématographiques : un scénario avec des enjeux, des personnages qui seraient plus que des prétextes, une évolution de l’intrigue (ici, le seul suspense réside dans une révélation finale éventée au bout d’un quart d’heure), un cadre, une lumière…
Sorte de miroir pelliculé de l’émission de télévision de Paris Dernière d'Ardisson, Une nuit vaut avant tout pour son style docu‑fiction, sa distribution impeccable et son positionnement anti‑Polisse de Maïwenn. Rien que pour cela, un film à voir, une nuit…