Une belle fin
Fonctionnaire dans la banlieue londonienne, John May (Eddie Marsan) a pour mission de retrouver les familles de défunts isolés. Son existence ritualisée prend un tout autre tournant le jour où il s’occupe du cas de Billy Stoke, un marginal dont l’appartement recèle les souvenirs d’une ancienne vie sociale.
Le second long métrage d’Uberto Pasolini (Sri Lanka National Handball Team, 2008) livre une touchante réflexion sur la place des morts dans la vie d’un homme, dont la profession et l’absence de chaleur humaine l’amènent tout naturellement à les côtoyer. Balloté entre son petit appartement ordonné, symptomatique du vieux garçon, et des trains de banlieue qu’il semble être seul à fréquenter, May ne se définit assurément que par l’exercice de sa fonction.
Et pour cause, même licencié, il poursuit son investigation solitaire et tente de réunir les proches de Billy et suffisamment de reconnaissance afin de lui dédier des funérailles respectables. On comprend ainsi que son travail n’est ni plus glauque ni plus insolite qu’un autre. Puis on savoure l’excellente interprétation d’Eddie Marsan (Sherlock Holmes, Ordure !, Ray Donovan).