Une affaire d'État
Un avion bourré de TNT explose quelque part dans le ciel guinéen. Au même moment, une jeune call‑girl est assassinée dans son parking. A priori, rien ne relie ces deux événements, mais lorsque l’inspectrice Nora Chayd (Rachida Brakni) prend en charge l’enquête sur le meurtre, le fil qu’elle déroule la conduit dans les hautes sphères politiques, jusqu’à un certain Victor Bornand (André Dussolier), le conseiller « Afrique » de l’Élysée.
Auteur d’un petit film d’horreur peu prometteur (Maléfique en 2003), Éric Valette s’attaque avec Une affaire d’État à un genre typiquement américain, celui du thriller politique. L’homme a revu ses classiques, l’entreprise est louable, mais la transposition manque cruellement d’inspiration et de personnalité.
Casting solide mais sous‑exploité (Rachida Brakni et ses dents constamment serrées, Dussolier en roues libres, Frémont égal à lui‑même), mise en scène tapageuse, personnages caricaturaux (le flic coriace, l’exécutant violent, l’homme politique véreux…), discours populiste… l’ensemble ressemble à un téléfilm coûteux produit par Canal+.