Underworld : Blood Wars
Les Lycans, menés par leur nouveau chef Marius, sont sur le point de gagner leur guerre contre les vampires. Semira, une des chefs des vampires, convainc ses congénères de rappeler Sélène pour qu’elle forme les troupes et inverse le cours du conflit. Mais une nouvelle trahison force Sélène à fuir encore dans un « couvent » vampire nordique où elle va découvrir un moyen de vaincre Marius et sa horde.
Pour ce cinquième épisode de la saga Underworld, la production a fait le pari d’un retour à l’imagerie gothique et presque médiévale des débuts. Un scénario riche en retournements de situation est censé bercer l’esprit du spectateur dont les rétines seront ravies par des effets spéciaux plus ambitieux et une violence graphique renforcée.
C’est du moins l’intention initiale. Il faut hélas reconnaître qu’Underworld Blood Wars échoue dans presque tous les compartiments du jeu. Les différents coups de théâtre s’avèrent tous non seulement prévisibles, mais parfois franchement risibles. Les comédiens, pas tous mauvais, galèrent comme des fous dans les séquences d’action. Un montage cut cherchant l'illusion d'une vivacité létale qu’ils n’ont pas, démontre surtout l’extrême pauvreté des chorégraphies des combats.
Les effets spéciaux sont quant à eux plutôt de bonne facture, mais trébuchent dans le « grand moment » du film : la transformation de Marius en super Lycan, tout simplement grotesque. Reste la violence, indéniable et généreuse en hémoglobine, mais même sur ce critère, le film manque tellement d’originalité que le grand duel final entre Marius et Sélène emprunte sa seule bonne idée gore… au jeu vidéo Mortal Kombat !
Ce Blood Wars n’est pas une défaite, c’est la déroute d’une franchise qui tourne désormais à vide.