Under the Dome saison 1
La première saison de Under the Dome est l’adaptation d’un roman éponyme de Stephen King, produite par Steven Spielberg. Un projet auquel tient tout particulièrement le maître du fantastique et de l’horreur Stephen King, puisqu’il a lui‑même étroitement supervisé son adaptation.
Tout commence en 1975 quand Stephen King débute l’écriture de Under the Dome. Une gestation qui durera plus de trente ans pour s’achever 1 200 pages plus tard en 2009. Une histoire caractéristique de l’œuvre du maître, avec des thématiques qui opposent le Bien et le Mal sur fond d'écologie (la Terre face au tarissement de ses ressources) et de mise sous microscope de la nature humaine en général, et américaine en particulier. Ainsi, Chester Mill, une petite ville américaine, se trouve soudainement coupée du monde extérieur par une paroi translucide, indestructible et infranchissable. Sous le dôme, les personnalités se révèlent et les haines s’exacerbent.
Dès le début du récit, on reconnaît la patte du maître du fantastique et ses personnages énigmatiques à double visage, bientôt ébranlés par l'intrusion du surnaturel en milieu confiné (superbe point de départ, énigmatique au possible). Des personnages forts et bien caractérisés emmenés par un casting solide, Dean Norris en tête (Breaking Bad). La réalisation n'est pas en reste, signée d’un des réalisateurs chevronnés de Lost, Jack Bender.
Cependant, comme souvent avec King, l'adaptation télévisuelle est gentiment policée : les scènes d’amour sont tièdes, les scènes d’horreur n’en sont pas vraiment, et dès que les scénaristes s’éloignent un peu trop du roman original, le récit perd de sa force. On regrette aussi les clichés binaires émaillant le récit, le traitement « grossier » de certaines situations qui auraient mérité davantage de subtilité et des intrigues parfois très « Club des Cinq » (la quête mystique des ados).
Au final, après cinq ou six très bons épisodes, la saison perd peu à peu de sa substance jusqu'à une fin différente du roman (saison 2 oblige) qui laisse dubitatif. Il manque sans doute à la série un réalisateur/showrunner de talent avec un univers et une personnalité forts. On est encore loin du point de vue de Cronenberg sur Dead Zone, de Kubrick sur Shinning ou encore De Palma sur Carrie.
Under the Dome reste toutefois à ce jour une des meilleures adaptations TV d'un roman de Stephen King. Et clairement addictive. C'est dire la marge de progression qu’il reste au maître du fantastique dans son parcours cathodique. En espérant que la saison 2 ne garde que le meilleur de ce premier opus. Car matière il y a…