Un prince (presque) charmant
Imaginée et produite par Luc Besson, cette romcom française au titre inimaginable en 2013 (plus ringard, on meurt), ne restera pas dans les annales du cinéma. Ça sent pourtant la petite histoire personnelle, celle du père surbooké qui n'a pas vu grandir ses enfants. Ah rédemption, quand tu nous tiens !
Vincent Perez est pourtant très convaincant en homme d'affaires maltraitant sa secrétaire et délaissant sa famille (qui n'a d'ailleurs pas résisté à sa soif de réussite), et Vahina Giocante parfaite dans le rôle de la belle des champs ingénue. Mais Philippe Lellouche n'a visiblement plus aucun recul sur ce qu'il est en train de faire, faisant crouler son film en seconde partie sous des tonnes de miel sirupeux (la demande en mariage à genoux, ça existe encore ?) et gommant toute volonté de réalisme (voir la caravane de Gitans complètement idéalisée).
Dommage, Vincent Perez était vraiment l'atout dans sa manche. En espérant d'ailleurs le revoir au plus vite dans un rôle davantage à sa mesure.