Un peu, beaucoup, aveuglément
Pour son premier film, Clovis Cornillac s'essaie à la comédie romantique en racontant l'histoire improbable de deux êtres solitaires.
Elle est pianiste (Mélanie Bernier), talentueuse mais bloquée par la peur. Elle vit d'ailleurs encore sous la tutelle de Evgueny (Grégoire Oestermann), son professeur de piano et mentor. Lui (Clovis Cornillac) est inventeur de casse‑tête et vit hors du monde dans le souvenir de son amour défunt. Contraints de vivre côte à côte, séparés par une cloison aussi fine que du papier, ils vont cohabiter, apprendre à se connaître et tomber amoureux l'un de l'autre... sans même se voir.
Fidèle aux codes du genre, le film de Clovis Cornillac brille aussi par sa bande originale, ses seconds rôles croustillants (Philippe Duquenne dans le rôle du copain bonne poire et Lilou Fogli dans celui de la mère de famille dévergondée), ses dialogues bien écrits et ses scènes cocasses (notamment le repas à quatre séparés par une cloison). C'est léger, frais et cela fonctionne.