par Carole Lépinay
07 mars 2019 - 15h07

Un homme pressé

année
2018
Réalisateur
InterprètesFabrice Luchini, Leïla Bekhti, Rebecca Marder, Igor Gotesman, Clémence Massart-Weit, Micha Lescot
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Alain Wapler (Fabrice Luchini) est un homme pressé. PDG d’une célèbre société automobile, il consacre toute son énergie à son travail, et ce, même si un matin son corps commence à lancer des petits signaux de détresse. Quelques réunions et coups de fil plus tard, le quinquagénaire est victime d’un AVC, rapidement pris en charge aux urgences, il s’en sort avec des séquelles plus ou moins invalidantes.


Librement adapté du roman autobiographique de Christian Streiff, ex‑PDG de PSA (J’étais un homme pressé, 2014), le film d’Hervé Mimran (le premier sans sa collaboratrice Géraldine Nakache, Tout ce qui brille, Nous York) relate l’histoire d’une seconde vie, et à travers elle, l’opportunité pour Luchini, amoureux transi de la langue française, d’expérimenter des passages à vide (un licenciement express) quand ils ne sont pas carrément dyslexiques (skywhi pour whisky), ou de proposer une version d’Au clair de la lune à sa façon. La langue qui fourche à cause d’un cerveau qui flanche (la zone du langage a été touchée), l’acteur s’adonne à des compositions nominales extravagantes, lesquelles apparaissent parfois comme des ressorts humoristiques mécaniques un peu trop appuyés.


D’ailleurs, on devine facilement la résolution d’un tel basculement, car coutumier des aventures humaines heureuses et douillettes, le réalisateur va permettre à son personnage de se retrouver (et se reconstruire) sur les chemins de Compostelle. Pourquoi pas ?

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Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
13/03/2019
image
BD-50, 100', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

Une photographie toute simple mais accueillante, lumineuse et efficace. Ajoutez de beaux décors et des extérieurs grand large sur le chemin de Compostelle, et vous obtenez une image sans défauts ni immenses qualités artistiques non plus. 

7
10
son

Le film tournant essentiellement autour du texte et des mots, il n'y a donc très peu d'éléments à l'arrière hormis la musique du groupe Balmorhea et quelques ambiances urbaines.

5
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur
- Le désordre des mots (16')
- Bande-annonce

On saura tout sur les coulisses du film, du fabuleux groupe texan qui signe la bande originale (Balmorhea) au choix de la moquette du bureau d'Alain. Hervé Mimran confie également sa grande complicité avec « sa petite sœur de cinéma », Leïla Bekhti, et débriefe tout son travail autour de la direction d'acteur.  

 

Christian Streiff (l'ancien vrai patron de Peugeot) et Fabrice Luchini échangent à propos des points qui divergent ou se rapprochent de sa véritable expérience de boss et de l'homme démuni après la maladie. Pour une certaine cohérence scénaristique, le film a pris des libertés quant à l'image du chef d'entreprise loin d'être distant et inflexible dans la vraie vie. 

 

 

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