Un homme et son chien
Charles est vieux, fatigué, usé, malade. Sa seule compagnie, c'est son chien. Surtout depuis que Jeanne, son ancienne maîtresse, l'a mis à la porte en lui annonçant son prochain remariage. Sans autre ressource qu'une maigre pension, Charles se retrouve à la rue. Aucune main ne se tend vers lui et sa dignité lui interdit de tendre la sienne.
On se croirait dans un film de Lelouch. Le temps s'écoule paisiblement, les rencontres s'enchaînent avec un certain liant, les grandes pointures du cinéma français se succèdent à l'écran (Micheline Presle, Robert Hossein, Christina Reali, Jean Dujardin, Roger Pierre, etc.), et le vieux Bébel finit seul sur son banc. La fin d'une époque. Comme une page qui se tourne. L'aigle est devenu vieillard.
Un joli film sur la vieillesse et la mort, remake d'Umberto D. de Vittorio De Sica (1952). C'est d'une tristesse à pleurer, mais bizarrement, aucune larme ne vient.