Un hiver à Central Park
Une jeune New‑Yorkaise, Emilia Greenleaf (Natalie Portman), traverse une période difficile. Elle vient de perdre son nourrisson et son rapport avec son beau‑fils engendre bien des désagréments, autant au sein de son couple que du point de vue de son propre épanouissement. Elle va pourtant tout mettre en œuvre pour apaiser leur mésentente et, par ailleurs, tenter de sauver son mariage.
Le grand classique de la belle‑mère en conflit contre le rejeton de l’autre (fatidiquement rivée à une position désavantageuse, puisqu'arrivée après l’enfant né du premier mariage, lequel ne manque pas de lui rappeler). Ainsi, le jeune William (Charlie Tahan) est hyper‑conscient de sa légitimité, flanqué d’un fond aussi bon que mauvais, que l’on mettra sur le compte d’une sensibilité exacerbée.
En guise de complément à cette relation épineuse, la tragédie d’une femme ayant à peine eu le temps de goûter au plaisir de la maternité (l’évocation barbante du traumatisme nécessitant photographies à foison et souvenirs ordinaires). Comme si nous n’avions pas deviné la filiation de substitution vers lequel tend ce mélodrame véritablement indigeste.