Un début prometteur
Martin (Manu Payet), écrivain oisif et désabusé, rentre de sa cure de désintoxication. Accueilli (ou plutôt recueilli) chez son père horticulteur (Fabrice Luchini, excellent comme d’habitude), il entend protéger son jeune frère Gabriel (Zacharie Chasseriaud) des affres de l’amour. Mais l’adolescent n’en fait qu’à sa tête depuis qu’il a rencontré Mathilde (Veerle Baetens), une séduisante jeune femme de vingt ans son aînée.
Adaptation du roman éponyme et en partie autobiographique de Nicolas Rey, la romance douce‑amère d’Emma Luchini (compagne du romancier et fille de Fabrice) saisit les points de vue sur l’amour de trois générations, selon qu’il débute avec l’énergie et les illusions juvéniles, ou ne s’arrête pas vraiment pour Francis, père et veuf, fervent défenseur des mariages et des fleurs.
Au milieu, Martin tente de propager son amertume, mais il suffit que Mathilde interprète une chanson de Barbara lors d’un mariage pour que son désenchantement soit rompu… C’est un peu facile mais la voix enchanteresse de Veerle Baetens (l’intense Elise dans Alabama Monroe de Felix van Groeningen) nous fait oublier les faiblesses du scénario.