Un amour d'hiver
C'est donc possible. Colin Farrell, inoubliable Sonny Crockett de Miami Vice (Michael Mann, 2006), impressionnant John Smith du Nouveau monde (Michael Mann, 2005) et futur personnage central de la deuxième saison de True Detective (Nic Pizzolatto, 2014), a donc lu et accepté le script d'Un amour d'hiver (adapté du roman de Mark Helprin, 1983) dans lequel il chevauche une sorte de Pégase s'envolant dans les étoiles. Soit.
À partir de là, tout est possible : d'incessants voyages dans le temps pour sauver une jeune fille du passé (ou bien du présent…, bref, peut-être les deux), un rôle de 2 minutes top chrono pour Jennifer Connelly, un Will Smith pas crédible une seconde en Lucifer terré dans une cave, un Russell Crowe en pleine galère dans ses frusques de gangster et même une participation de la grande Eva Marie Saint, cerise sur un gâteau en pleine déconfiture.
Colin Farrell et sa coupe de cheveux mi‑dégradée (un grand moment) tient pourtant bon et porte à bout de bras ce conte merveilleux romantique où il s'agit de lutter contre les forces des Ténèbres pour que triomphent l'amour et la compassion. 67 000 entrées en salles… un miracle.