par Laurent Duroche
17 avril 2012 - 15h34

Ultimate Game

VO
Gamer
année
2009
Réalisateurs
InterprètesGerard Butler, Amber Valletta, Michael C. Hall, Kyra Sedgwick, Alison Lohman, Logan Lerman
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Dans un futur proche, la technologie a permis la création de jeux semi‑virtuels où l’on peut prendre le contrôle d’un autre être humain à distance. Le premier de ces jeux, Society, permet à chacun de vivre ses fantasmes les plus fous. Le second, Slayers, transforme des condamnés à mort en marionnettes dans des combats à balles réelles. Mais le champion de Slayers, Kable, compte bien se libérer de ses chaînes virtuelles pour faire payer Ken Castle, le créateur des jeux, qui l’a piégé et menace de tuer sa femme et sa petite fille…

Mark Neveldine et Brian Taylor se sont fait connaître avec Hyper tension, monument de folie pure et d'assez mauvais goût ‑il faut bien l'avouer‑ avec Jason Statham. Avec Ultimate Game, ils tentent de livrer un film plus grand public sans pour autant renier leur patte visuelle : une caméra toujours en mouvement (Neveldine est un as du roller et prend des risques insensés en filmant lui‑même les scènes d’action sur ses patins), un montage ultra‑dynamique et une recherche constante de sensations aussi inédites qu’extrêmes.

Cette virtuosité frénétique, les réalisateurs la mettent au service d’un script et d’un univers plus pertinents qu’ils n’en ont l’air. Car si leur filmage outré alterne violence extrême lors des séquences de Slayers et vulgarité flashy lors de celles de Society, c’est pour illustrer les dérives non pas du jeu vidéo, mais plutôt de la téléréalité, et plus largement de la société des médias. Car Slayers et Society ne sont rien d’autre que des formes évoluées de Secret Story ou Koh‑Lanta, l’interactivité en plus. Très réaliste parce que basé sur des principes existant (les jeux de guerre en ligne, Les Sims, Second Life…), Ultimate Game se permet d’appuyer là où ça fait mal.

Dommage qu’un script parfois léger (personnages secondaires sacrifiés, implication émotionnelle en berne) vienne ternir les efforts de Neveldine et Taylor, qui ont tenté de créer une parabole à la fois excitante et terrifiante sur ce que pourrait devenir, à terme, le paysage médiatique mondial.

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Gamer
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
20/01/2012
image
BD-50, 94', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
Sans surprise, le master offre une expérience visuelle saisissante. La profusion de détails (quel piqué !) n'a d'égale que la richesse des couleurs, parfaitement saturées, qui explosent dans tous les coins de l'écran (les scènes en boîtes de nuit !). Les noirs sont d'une profondeur insondable et d'une stabilité exemplaire, et l'on se demande encore, vu la frénésie de la mise en scène, comment l'encodage arrive à encaisser tout cela sans (trop) broncher !
8
10
son
On en prend également plein les oreilles avec des encodages ultra‑dynamiques, bourrés d'effets de jaillissement, d'explosions et autres sifflements de balles. L'immersion est garantie, d'autant que les dialogues ne sont pas en reste et ressortent idéalement. Un point en moins pour la VF, assez caricaturale.
8
10
bonus
- Commentaires audio des réalisateurs et des acteurs
- Mode « Les réalisateurs prennent le contrôle » (132')
- « Inside the Game » : making of (80')
- « First Person Shooter » : une évolution technologique (17')
- Bandes-annonces
Une interactivité réellement réussie. Paradoxalement, les commentaires audio, assez légers, ne seront pas la source d'informations la plus intéressante. En revanche, le mode « Les réalisateurs prennent le contrôle », qui permet de voir le film entrecoupé des interventions de Neveldine et Taylor, est passionnant de A à Z. Mais c'est surtout le making of de 80' qui fascine, puisqu'il parvient à donner une vue globale de tous les aspects du tournage, sans trop de langue de bois, et avec des images étonnantes, notamment lorsque l'on voit les techniques de filmage de Neveldine, qui prend des risques assez sidérants sur ses rollers ou accroché à un câble à 5 m de hauteur, volant à toute vitesse dans un immense hangar lors d'une séquence de bataille ! Autre bonus intéressant, celui se penchant sur la caméra Red, encore méconnue à l'époque du tournage en 2008, mais aujourd'hui devenue la caméra digitale de référence.
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