Twin Dragons
Deux jumeaux sont séparés à la naissance. Boomer, devient un mécano cogneur, tandis que John Ma, son frère qu’il ne connaît pas, devient un célèbre chef‑d’orchestre. John vient donner un concert à Hong‑Kong alors que Boomer est aux prises avec des voyous locaux.
Quand on a au générique Jackie Chan à l’interprétation, le combo Tsui Hark/Ringo Lam à la réalisation et le légendaire Yuen Woo‑Ping à la direction des combats, on sait qu’on va en prendre plein les mirettes.
Twin Dragons (Double dragons lors de sa sortie ciné) fait exception à la règle. Au lieu du film d’action hyper‑spectaculaire attendu, on a un Jackie Chan qui croit que faire des grimaces suffit à jouer deux rôles à la fois (les jumeaux), un Tsui Hark se contentant d'empiler quelques voitures explosées pour corser les pires gags de comédie de boulevard et un Yuen Woo‑Ping qui se la coule douce.
Ce film cumule à peu près tout ce que l’on peut détester dans les mauvaises comédies hong‑kongaises : portes claquées, cabotinage, gags à deux balles et homophobes en prime… Un esprit très clément pourrait tolérer le naufrage s’il y avait du spectacle. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas, ou si peu : il faut attendre 1h34 avant que survienne une vraie bonne bagarre comme on les aime. Celle‑ci est spectaculaire, mais 5 minutes de bon cinéma d’action n’ont jamais fait un film. Même avec Jackie Chan, Tsui Hark et Yuen Woo‑Ping.