Tu seras mon fils
Propriétaire d’un vignoble de renom, Paul de Marseul (Niels Arestrup) travaille avec son fils, Martin (Lorànt Deutsch), dans le domaine familial. Mais les relations entre les deux hommes sont tendues et Paul n’imagine pas que Martin, qu’il écrase de son joug autoritaire, puisse reprendre la succession de son vignoble bordelais.
Lorsque débarque le fils de son régisseur mourant (Patrick Chesnais), un « fin palais » revenu de Californie, Paul voit en lui l'héritier idéal et le digne repreneur de son entreprise. Une lutte fratricide s’engage alors sur fond de tragédie viticole.
Plus pervers que jamais, Arestrup trouve ici un rôle à sa démesure, face à un Lorànt Deutsch impeccable dans le rôle d’un fils étouffé par un père qui préfère l’aristocratie du vin (ce fils prodige esthète et sans cœur) à la transmission familiale.
Pour son troisième long métrage, Gilles Legrand (producteur de Micmacs à tire‑larigot) exploite un sujet rarement traité au cinéma et s’en sort avec les honneurs, même si le film manque parfois de nuances (les salauds contre les bons). À découvrir.