True Blood saison 6
Après des hectolitres de sang versés, des dizaines d'histoires mystico‑féeriques tirées par les cheveux et autant de parties de crocs en l'air entre vampires, fées, polymorphes, loups‑garous et humains ‑consentants ou non‑, il est grand temps que True Blood tire sa révérence dès la saison prochaine, annoncée comme plus solide, mais aussi plus hot que les précédentes.
Car il faut bien avouer qu'hormis les personnages auxquels nous sommes désormais attachés (la série ne serait pas la même sans son trio de comédiens charismatiques que sont Anna Paquin, Stephen Moyer et Alexander Skarsgard), True Blood saison 6 ressemble à une sorte de flan visqueux, certes léger mais insipide. Trop de fun tue définitivement le fun. Et ce n'est pas cette thématique religieuse de pacotille (croire en Lilith ou pas, Dieu de tous les vampires) qui nous rendra tout ce qui faisait le charme des premières saisons, soit un érotisme assumé toutes « espèces » confondues, un second degré ravageur et une certaine vision du monde plutôt politiquement incorrecte et rafraîchissante dans l'univers de la série TV.
Rien de tout cela ici, mais des percées gore bien tranchantes et quelques effeuillages qui n'ont pas froid aux yeux (les amoureux de Sookie/Anna Paquin ne regretteront pas le voyage). En espérant que l'ultime saison ne nous laisse pas une impression mitigée et fasse de cette série gentiment barrée un petit monument à vénérer.