Trilogie Le parrain
Tandis qu’Hollywood semble l’avoir écarté des studios, le jeune Francis Ford Coppola, qui au départ ne souhaitait pas réaliser le film et a entièrement retravaillé le scénario que le romancier Puzo avait ficelé à la demande de la Paramount, parvient à imposer Marlon Brando dans le rôle de Vito Corleone, parrain vieillissant de la mafia italienne. La bouche remplie de coton, la voix murmurante (souvenez‑vous : « Je vais lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser »), Brando impose un style fondateur pour les acteurs de la génération montante (Pacino, De Niro et consorts).
Coppola imposa aussi James Caan et Robert Duvall, ainsi qu’un tournage en Sicile. Une réussite totale et un Marlon Brando inoubliable en colosse patriarcal… Un chef‑d’œuvre absolu en somme et l'un des plus grands succès de la Paramount. Outre les deux suites, en 1979, Coppola retrouvera Brando pour Apocalypse Now et lui confiera le rôle du fameux colonel Kurtz.
Le parrain 2
En 1972, le premier film marquait la naissance d’une immense saga populaire adaptée du roman de Mario Puzo : l’histoire de la famille Corleone, le destin d’un père, de ses fils, les questions de pouvoir, de succession…
Encore plus dense, plus âpre et plus sombre que le premier volet, ce deuxième épisode tourné deux ans après était un vrai défi pour Coppola. Une fois encore, il ne souhaitait pas réaliser de suite. Il obtint alors de la Paramount une totale liberté et géra son film comme il l’entendait. Résultat : un va‑et‑vient dans le temps de plus de 3 heures qui constitue certainement l’élément maître de cette trilogie.
Le parrain épilogue : la mort de Michael Corleone
Seize ans après les deux premiers films tournés à la suite ou presque, la famille Corleone signe son grand retour et le spectateur assiste à sa désintégration. Un épisode intéressant mais pas vraiment utile. Jusqu'à ce que…
Jusqu'à ce que Francis Ford Coppola propose un nouveau montage du dernier épisode de sa trilogie trente ans après sa sortie initiale. Entièrement restauré en 4K à cette occasion, le film est alors intitulé Le parrain épilogue : la mort de Michael Corleone.
Désormais, l’ouverture du film nous plonge directement dans l'intrigue principale qui oppose le Vatican au Parrain. Il s’agit d’une scène qui existait déjà dans le montage initial mais que le réalisateur a remontée au début du film. En revanche, le final est complètement inédit. Bien plus âpre, sombre et lourd de sens que dans la conclusion initiale, il tombe comme un couperet et, associé au nouveau titre, prend une nouvelle dimension.