Trigger Point saison 1
On aurait bien aimé écrire que Trigger Point, c’est de la bombe. Hélas, la nouvelle série britannique de Daniel Brierley, consacrée à une brigade de démineurs dans la capitale britannique, est un pétard mouillé.
Tout commence dans le sillage de Joel, Lana et leurs collègues démineurs au sein de la police londonienne. Des hommes et des femmes qui passent leurs journées à désamorcer tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une bombe. Un jour, les choses tournent mal et un des collègues de Lana meurt dans une explosion terroriste. Depuis, Lana n’a de cesse de découvrir l’identité de celui ou celle qui a posé cette bombe mortelle.
Du potentiel…
La nouvelle proposition du producteur Jed Mercurio, pourtant déjà responsable du hautement qualitatif Bodyguard, avait largement de quoi séduire sur le papier. D’une part, le métier de démineur est par nature totalement anxiogène (voir le Démineurs de Kathryn Bigelow), d’autre part, le talent du Monsieur en terme de suspense et de tension n’est plus à démontrer.
… mais pas d'enjeux clairs
Malheureusement, les épisodes défilent et l’électrocardiogramme reste désespérément à plat, un comble vu le sujet. La réalisation n’est pas à la hauteur, les dialogues ressemblent à une succession de poncifs à rallonge et le scénario est uniquement structuré pour favoriser la mise en place d’un cliffhanger en fin de chaque épisode. Entre les deux, ça patine sévère : pas d’enjeux clairs, pas de récit accrocheur ou de personnages créant l’empathie. Même Vicky McClure (Lana) en fait un peu trop pour que l’on adhère complètement à son personnage. Ce qui est le plus curieux, c’est une qualité de photo déplorable et certains décors qui sonnent faux, un peu comme si le production elle‑même n'y avait pas cru. Au final, on a le même sentiment.