par Nicolas Bellet
18 décembre 2024 - 17h38

Trap

année
2024
Réalisateur
InterprètesJosh Hartnett, Saleka Shyamalan
éditeur
genre
sortie
11/12/2024
notes
critique
3
10
A

Le Boucher, un tueur en série, rejoint sa fille au concert de la popstar Lady Raven. Peu à peu, il réalise que le concert est en fait un leurre dont le seul but est de l'appréhender.


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Encore une fois, M. Night Shyamalan propose un film malin au concept de base assez dingue. Malheureusement, ce dernier est largement dévoilé par la bande‑annonce et le résumé succinct ci‑dessus.


Si la première partie du film, paranoïaque à souhait, fonctionne assez bien, un problème survient assez rapidement avec le point de vue du film qui épouse uniquement celui du Boucher. Josh Hartnett a beau faire tout ce qu’il peut, il est assez difficile de ressentir un peu d’empathie pour un infâme tueur en série, même cerné de toutes parts. On se projette peu dans son personnage central et il est bien difficile de ne voir en lui que le père de famille aimant qu’il prétend être. Tout le monde n’est pas Dexter, une série permet certainement plus de nuance qu’un film.


Trap fonctionne mollement et se laisse regarder tranquillement en se demandant bien comment ce « héros » réussira à se dépêtrer du piège dans lequel il est tombé. Et si on peut accepter le postulat de départ avec beaucoup de bienveillance et constater que M. Night Shyamalan sait effectivement créer une ambiance et faire monter la pression dans son Arena, certaines facilités scénaristiques sont plus contestables pour toute personne ayant un jour assisté à n’importe quel concert (on est très loin de l'ambiance électrique d'un live). 


Encore un film chausse‑trappe ?

Puis le troisième acte familial peut commencer, en dehors de la salle de concert, épousant désormais le point de vue de la pop star suite à un glissement scénaristique bien laborieux, véritable concours d’invraisemblances. Malgré l’implication des comédiens et surtout de Saleka Shyamalan (la propre fille chanteuse du réalisateur) dans le rôle de la pop star, le film sombre dans le grand n’importe quoi. En tout cas pas dans une fin à la hauteur de son auteur.


Ce qui aurait pu être un honnête exercice de style se révèle au final bien poussif malgré quelques bonnes idées trop vite diluées. On retiendra tout de même la renaissance hollywoodienne de Josh Hartnett qui porte le film à bout de bras et qu’on n’avait pas vu dans un premier rôle depuis des lustres. Mais c’est un peu mince pour justement ne pas faire passer ce Trap à la trappe.

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4k
cover
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/12/2024
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 105', couleurs
1.85
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais TrueHD 7.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Allemand audiodescription
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand pour sourds et malentendants, italien pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois, chinois
7
10
image

Assez poussive visuellement, toute la partie se déroulant pendant le concert de Lady Raven n'atteint jamais la sensation d'un live avec la pression de la foule, du son et la puissance des effets lumineux. Le show est plutôt sage, comme la mise en scène d'ailleurs. C'est l'intime qui est ici privilégié, quitte à se couper du monde « extérieur ». Le HDR Dolby Vision se fait presque oublier dans le noir de la salle mais fournit malgré tout une image au cordeau compte tenu des conditions lumineuses. 

 

La suite, en dehors de la salle de concert, très convenable, ne marquera pas non plus les mémoires. 

7
10
son

Plus que le concert qui réserve quand même quelques belles basses, c'est le point de vue du Boucher qui prime et ses échanges principalement avec son ado de fille. Un isolement au cœur du spectacle lui‑même qui s'entend et fait presque vide. Il manque de l'énergie, un tourbillon, une angoisse grandissante. Comme l'image, le son joue le point de vue unique d'une personne, ne comptez donc pas sur des hordes de décibels pour faire vibrer les enceintes et votre petit cœur.

2
10
bonus
- La mise en place du piège de M. Night Shyamalan (4')
- Saleka dans le rôle de Lady Raven (5')
- Scènes coupées (6')
- Version longue de la scène de concert Where Did She Go ? (3')

De la promo lambda, rien de super passionnant à part peut‑être une info : Night Shyamalan et sa fille auraient eu l'idée de Trap en revoyant ensemble au cinéma Purple Rain, le fameux film musical de Prince. D'où le postulat de départ de cette tentative de mêler intimement musique (jusque dans les paroles) et thriller.

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