Transsiberian
Un jeune couple d’Américains (Woody Harrelson et Emily Mortimer) quitte Pékin et emprunte le Transsibérien qui doit le mener jusqu’à Moscou. Là, il fait la connaissance de Carlos (Eduardo Noriega) et Abby (Kate Mara), deux jeunes gens au comportement suspect. En effet, l’Espagnol n’est autre qu’un trafiquant de drogue qui profitera de la naïveté d’Emily pour dissimuler des matriochkas remplies d’héroïne dans ses bagages. Ce qui était censé être un voyage touristique enrichissant vire au véritable cauchemar.
Décidément, il ne fait pas bon être étranger en vacances d’origine américaine. Le diptyque Hostel réalisé par Eli Roth en est l’exemple le plus probant et incarne, par ailleurs, la principale référence de Transsiberian. L’Europe orientale comme foyer de l’horreur absolue, à l’intérieur de laquelle circulent stupéfiants, mafieux et autres cadavres dépecés.
Puis, il y a bien sûr ces habitants locaux engoncés dans leur mutisme, méfiants et insondables. À l'image de la pureté de ces steppes sibériennes entachées par l’Histoire : « Pour comprendre la Russie, tu prends une pelle. Ils sont tous enterrés là. Scientifiques, prêtres, poètes… Il n’y a rien de bon sous la neige de Sibérie ».
Transsiberian inscrit donc la Russie dans un imaginaire de ténèbres et ne lui laisse aucune autre alternative. Un film zéro optimisme.