Train
Un groupe de jeunes athlètes américains se trouve en Europe de l’Est pour participer à une compétition. Après une soirée bien mouvementée et alcoolisée, la petite bande rate le train supposé les emmener jusqu’à Odessa, pour la suite du tournoi.
Ainsi, gentiment aidés par une étrange femme, ils finissent par prendre le suivant, accompagné de leur entraîneur. Ils sont alors loin de se douter que des passagers hors du commun sont aussi du voyage, véritables psychopathes pour lesquels le genre humain se résume à torture et boucherie.
Reprenant l’idée que l’horreur se niche désormais dans les terres isolées d’Europe Orientale, Train est une sorte de version croisée du formidable Hostel et de Turistas. Tout comme le film de Roth, Train nous plonge dans un exotisme sordide où néons luminescents et rythmes agressifs de techno escortent la panoplie de déviances sexuelles.
Loin d’être gratuit, le déchaînement de violence s’intègre ici à un gigantesque trafic d’organes. La barbarie se retrouve alors confrontée à un problème d’ordre moral. Doit-on forcément emprunter des voies primitives pour servir une cause humanitaire (derrière laquelle se profile, de toute façon, une intention mercantile) ?
Puis, à un certain degré de cruauté, la question finit par ne plus se poser. Reste seulement cette jouissance sadique provoquée par le massacre d’autrui. Pur et dur.